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J'ai représenté une "province capitale" comme cela avait proposé, si ce n'est plus à l'ordre du jour je retire.

Pour Conspantinotle je ne la voyais pas non plus des deux côtés, mais uniquement sur le versant occidental du détroit.
Le territoire n'est pas minuscule, mais pas non plus énorme: l'empire est déjà deliquescent... il pourra reprendre de la vigeur et regagner des terres, mais le sens de l'évolution semble être le délitement...

OK pour les Provinces, moi je vais très bien vivre ;o)

Juste une petit question :

Les Bytanzins doivent-ils se tutoyer automatiquement quand ils parlent en français (difficile de faire autrement :-P) ?

Je sais qu'en latin, il n'existe que le tutoyement. Qu'en est-il en grec ?

Et, enfin, pouvons-nous nous permettre l'utilisation du "vous"?

Glycère, par exemple, a tutoyé l'Autokrator. D'autres l'ont déjà approché avec le "vous".

Pour ma part, je serai favorable au tutoiement, comme dans le latin. On peut très bien imaginer que les Byzantins, même en parlant grec, ont gardé cette coutume romaine du tutoiement... Après, si quelqu'un est mieux renseigné que moi sur le sujet, qu'il n'hésite pas.

Selon mes vagues souvenirs, il n'y a pas plus de vouvoiement en grec qu'en latin.
Le tutoiement s'impose donc comme le traitement le plus logique.

J'ai changé les paramètres de la trame de jeu, en prenant ma version originale et en la complétant des diverses critiques qui y avaient été effectuées par la suite :

• niveau civilisationnel : L'Empire de Conspantinotle, l'Empire bytanzin ou encore Bytance se présent comme l'unique et légitime héritière d'une grande et glorieuse civilisation, la merveilleuse Emore, dont l'Empire s'est effondré en 476 avec la prise de la cité par les Barbares venus du nord, les Trancs et autres Wisiboths et Ostroboths. Ainsi, lorsqu'ils désignent leur Empire bytanzin, ils se nomment eux-même la "Civilisation", "Phare du monde" ou encore "Peuple supérieur". L'Empire considère le monde qui l'entoure comme peuplé de barbares. Cet État multi-ethnique garde son unité du fait par l'autorité autocratique du Basileus, d'une religion commune (la Cathodoxie) et d'une racine civilisationelle commune. Dont la meilleure des preuves est chaque jour l'extraordinaire héritage philosophique, scientifique et intellectuel laissé par de grands savants talins et diocléens ou autres théologiens cathodoxes de Conspantinotle. Enfin, ceci est le discours officiel... la vérité est qu'il n'existe aucun patriotisme bytanzin et qu'entre Ponant et Levant les différences culturelles et linguistiques sont importantes, d'autant que l'Empire lui-même bien que se réclamant toujours d'Emore en a abandonné la religion (l'Orthodicisme sous tutelle du Pape, Évêque d'Emore) et la langue (puisque le diocléen a remplacé le talin pour les textes officiels).
• niveau politique : l'État bytanzin est officiellement une autocratie mais tempérée par les diverses factions politiques qui constituent l'État (Argentarii – négociants, Equitarii – militaires, Honestiores – patriciens, Humiliores – plébéiens. L'Empereur est le Représentant de Dieu sur Terre, et dispose en conséquence d'un pouvoir en théorie absolu et illimité. Il est ainsi interdit de le regarder dans les yeux tant que celui-ci ne vous l'a pas autorisé, et la procrastination est de mise en sa présence. En tant que représentant de Dieu sur Terre, il nomme le Patriarche de Conspantinotle, chef de l'Eglise khrestienne cathodoxe. Pour l'appuyer il dispose d'une immense et complexebureaucratie centralisée (avec de nombreuses charges à pourvoir, dont la plupart son surtout honorifiques) qui toute entière ne dépend que de lui dans tous les sens du terme... Celle-ci est au départ d'une législation qui de droit écrit, teinté d'un certain humanisme religieux, mais qui se révèle avant tout autoritaire, moraliste, et plus souvent encore pragmatique. Cependant, la plupart du temps, cette même bureaucratie pour rendre la justice se base le plus souvent sur une jurisprudence et des Novelles édictées il y a près de huit siècles. Les aristocrates proches du pouvoir, et tous les ambitieux de quelque rang se disputent les faveurs de l'Empereur ou se mettent à comploter contre lui lorsqu'ils n'ont aucune chance d'obtenir reconnaissance. Cette culture peut entraîner des révolutions de palais et changements de dynastie, qui sont à l'origine même du délitement de l'Empire. Afin de l'appuyer dans le gouvernement de l'Empire, l'Empereur dispose d'un Sénat, devenue au fil des siècles une simple assemblée consultative dont les membres sont nommés par le Kaysar lui-même. Néanmoins, son rôle reste primordial dans la reconnaissance du Basileus, puisque seule institution officielle, son peu d'empressement à reconnaître le nouveau souverain peut être interprétée comme un véritable rejet de celui-ci. Elle est ainsi chargée de présenter l'allégeance officielle du peuple à l'Empereur lorsque celui-ci accède au pouvoir. Il existe un petit conseil privé informel pour chaque souverain rassemblant le plus souvent ses proches, ses amis et hommes de confiance, les responsables de l'armée, de la justice, des finances, de l'administration de la cité, etc. afin de conseiller celui-ci. Ainsi, l'Empire est une véritable autocratie en théorie mais connaît des aspects « démocratiques » indéniables, le plus frappant étant la coutume de l'acclamation au balcon par le Peuple de Conspantinotle et l'armée rassemblés devant la Domus Thedoluae afin de saluer l'avènement du nouvel Empereur dans les jours qui suivent son accession au pouvoir.
• niveau extérieur : l'Empire est entouré de « barbares » : les Halawites, les Bougres, les Patzinaces et autres peuples aziates et les monarchies usurpatrices orthodiques. L'Office du Drôme pour les affaires étrangères et le renseignement (et notamment son célèbre « Bureau aux Barbares », et l'Office du Stratiotikôn pour les affaires militaires sont chargés de la défense de l'Empire. Mais du fait des troubles intérieurs, cet aspect a de plus en plus été négligé par les Basileus successifs. Autrefois, l'Empire entretenait une armée relativement nombreuse, constituée de volontaires ou mercenaires, avec une cavalerie cuirassée des plus performantes et des techniques de combats très efficaces. Mais aujourd'hui, assaillie de toutes parts, l'armée subit échec sur échec et se réduit à quelques vingt à trente mille hommes, mal équipés mais bien aguerris par des guerres de défense multiples. De même, son réseau de renseignement, autrefois très structuré avec de nombreux agents, a été laissé à l'abandon et est devenu d'une efficacité réduite. Malgré tout, cela n'empêche en rien les Bytanzins de se réclamer d'une grandeur passée et révolue, comme si celle-ci était toujours d'actualité.
• niveau social : les différentes classes sociales présentes à Bytance structurent les clivages politiques. Néanmoins, la société bytanzine n'est pas fermé et la possibilité d'ascension sociale reste parfaitement imaginable malgré l'existence de réelles classes sociales très différentes les unes des autres (militaires, aristocrates de l'administration, noblesse ancienne, riches commerçants, paysans, plébéiens de la capitale, etc.). L'Empire bytanzin aux premiers siècles à mise en place une structure éducative assez fournie, inchangée depuis, mais principalement réservée aux élites sociales et aristocratiques. Ainsi, il existe une grande Université à Conspantinotle dans le but de former les futures haut gradés et hauts fonctionnaires de l'Empire, bien qu'à ses débuts celle-ci pouvait accueillir quelques pauvres bénéficiant d'une bourse selon la générosité de l'Empereur. Néanmoins, on peut dire que la société bytanzine est une société fluide et il y a de nombreux cas d'ascension sociale fulgurante ou d'autodidactes réussissant à s'élever. Héritier de l'Empire émorain, Conspantinotle est une société de droit mais pas un État de droit. Empire très cathodoxe et de culture diocléenne, chacun a néanmoins droit à un statut. Ainsi, les Halawites et les khrestiens orthodiques ont des droits spécifiques à chacune de leur communauté notamment dans la protection de leurs biens, de leurs cultes ; les orthodiques ayant même la possibilité de servir l'État. La civilisation bytanzine est une civilisation brillante par l'éclat de sa culture dans les sciences, la littérature, les arts, la médecine, etc. Cependant celle-ci se révèle très ancienne et la culture bytanzine est en réalité une culture figée depuis six siècles. Celle-ci se perpétue depuis sans qu'il ne soit question à aucun moment de la remettre en cause. Et d'ailleurs, si les élites et quelques rares personnes du peuple sont cultivées, tous pauvres comme riches, incultes comme cultivés, sont d'une grande superstition religieuse. Conspantinotle est considéré comme une merveille architecturale de par ses innombrables, forums, fontaines, grandes voies pavées, palais, basiliques, églises, hippodrome, etc. Mais ceci n'est qu'une apparence. Car derrière cet apparat de richesse, principalement concentré au centre, se trouve en réalité autour une ville populeuse, sale, boueuse, sujette à incendies. Par ailleurs, l'Empereur peut mener quelques actions de charité afin de se concilier le Peuple, mais au fur et à mesure des années, les faiblesses du trésor ont réduit celles-ci (notamment du fait de thèmes de plus en plus en plus difficiles à contrôler et d'un Empire se réduisant progressivement), provoquant un climat de tensions sociales à Conspantinotle pouvant amener à l'émeute.
• niveau religieux : Bytance est la grande patrie du khrestianisme cathodoxe, et Conspantinotle le siège du Patriarche de l'Eglise, nommé par l'Empereur lui-même. Un schisme en 1001 a constitutionnellement séparé cette Église khrestienne cathodoxe de sa sœur rivale l'Eglise khrestienne apostolique et orthodique d'Emore. Depuis, la Cathodoxie vit de manière autonome et absolument indépendante d'Emore, sous l'autorité du Patriarche et des différentes Basileus qui se succèdent. Cependant, une querelles qui dure depuis plusieurs siècles et a été à l'origine d'une longue guerre civile au XIIème siècle empoisonne la vie religieuse : la querelle de la barbe entre Glabrodules et Pogonatiens, les uns défendant que Khrestos était glabre, les autres qu'il était aussi barbu qu'un halawite. Néanmoins, la religion est à l'essence même de l'Empire, un facteur d'unité essentiel des peuples vivant sous l'autorité du César bytanzin. Son apport à la science, à la culture – théologique notamment – et à la littérature, aux arts et à l'architecture (par la construction de splendides monastères ou églises) sont indéniables.
• niveau économique et commercial : la monnaie bytanzine, le Nomisma, (que seul l'Empereur est autorisé à frapper) est une référence dans l'ensemble du monde connu, jusque chez les Halawites du Califat et les Patzinaces. Selon la rhétorique officielle de l'Empire, Bytance est la nation la plus riche du monde, la plus prospère, la plus prestigieuse et est enviée par delà les terres connues. Sa richesse viendrait de son commerce, et notamment de son immense marine marchande et commerciale ainsi que des nombreuses routes commerciales qu'elle aurait ouverte et protégé par l'armée. Cependant, ceci vaut avant tout pour la capitale. En effet, le luxe et la splendeur de Conspantinotle proviennent de ces échanges avec les civilisations riches les plus éloignées. Mais tout cela n'a pas beaucoup évolué, tout reposant sur les épices, le bois, la soie, l'or, l'argent et le trafic des esclaves (qui peuvent fournir des excellents agents de l'administration avec les eunuques). Mais l'or notamment qui était à la base de sa puissance, car à la base de sa monnaie, et qui l'obligeait autrefois à employer des masses d'esclaves dans les mines et carrières et à mener des conquêtes pour trouver de nouvelles sources., vient à manquer. Dès lors, le commerce bytanzin et toute l'économie subit un irrémédiable déclin depuis deux siècles et le reflux de l'Empire. Et si Conspantinotle a maintenu son essor commercial et économique, ceci s'est fait au dépend des autres provinces de l'Empire, puisque celles-ci vivent dans un état de pauvreté sans nom, subissant une lourde ponction fiscale le plus souvent en nature et les razzias des barbares patzinaces, bougres et autres Halawites. D'ailleurs est régi fiscalement par un système de taxes assez lourd, ancien et complexe et très inégalitaire. La corruption est notamment de mise dans le prélèvement des impôts et ses lieux d'exercices favoris sont notamment sur les routes commerciales à l'entrée dans l'Empire. A l'époque de la grandeur de l'Empire, tous ces impôts étaient remis dans le système économique par les soldes allouées aux nombreux fonctionnaires (et qui étaient et restent bien payés) et des travaux publics (routes commerciales et militaires à paver, canaux et ports à creuser, rivières et fleuves à rendre navigables, embellissement de la capitale), notamment pour s'assurer que la capitale soit toujours bien ravitaillée et à bon prix. Mais dans les temps de troubles actuels (querelle religieuse, guerres civiles, révolutions de palais à répétition, défaites militaires, crise économique, épidémies, etc.), ceci a été abandonné alimentant la rancœur des provinces qui se détachent de plus en plus de tout sentiment d'appartenance à Bytance.

Superbe travail ! Quelle énergie ! ;-)

Je propose quelques petites modifications, histoire de pimenter le tout :

Citation :

(...) l'Empire s'est effondré en 476 avec la prise de la cité par les Barbares venus du nord, les Trancs et autres Wisiboths et Ostroboths.

N'étaient-ce pas les Daullards et autres Berlingoths et Saligoths qui pillèrent Mora?
(D'où, entre autres choses, la fameuse insulte passée en diocléen "espèce de saligaud !") ;-)

Citation :

(...) Equitarii – militaires (...)

Il me semble que c'est Milites qui a été choisi pour qualifier la faction des soldats, d'autant plus qu'on veut éviter la confusion avec les Equites, qui constituaient une caste intermédiaire entre le patriciat et la plèbe dans la Rome antique (et qui n'avaient d'ailleurs plus grand chose à voir avec cette désignation d'origine militaire).

Voilà, à part ces petites observations, tout est bon ! :-)

Merci des compliments quant à mon travail. Je rectifie donc.

Théodose Justinius a écrit:

J'ai changé les paramètres de la trame de jeu, en prenant ma version originale et en la complétant des diverses critiques qui y avaient été effectuées par la suite :

• niveau civilisationnel : L'Empire de Conspantinotle, l'Empire bytanzin ou encore Bytance se présent comme l'unique et légitime héritière d'une grande et glorieuse civilisation, la merveilleuse Emore, dont l'Empire s'est effondré en 476 avec la prise de la cité par les Barbares venus du nord, les Daullards, Berlingoths et Saligoths. Ainsi, lorsqu'ils désignent leur Empire bytanzin, ils se nomment eux-même la "Civilisation", "Phare du monde" ou encore "Peuple supérieur". L'Empire considère le monde qui l'entoure comme peuplé de barbares. Cet État multi-ethnique garde son unité du fait par l'autorité autocratique du Basileus, d'une religion commune (la Cathodoxie) et d'une racine civilisationelle commune. Dont la meilleure des preuves est chaque jour l'extraordinaire héritage philosophique, scientifique et intellectuel laissé par de grands savants talins et diocléens ou autres théologiens cathodoxes de Conspantinotle. Enfin, ceci est le discours officiel... la vérité est qu'il n'existe aucun patriotisme bytanzin et qu'entre Ponant et Levant les différences culturelles et linguistiques sont importantes, d'autant que l'Empire lui-même bien que se réclamant toujours d'Emore en a abandonné la religion (l'Orthodicisme sous tutelle du Pape, Évêque d'Emore) et la langue (puisque le diocléen a remplacé le talin pour les textes officiels).
• niveau politique : l'État bytanzin est officiellement une autocratie mais tempérée par les diverses factions politiques qui constituent l'État (Argentarii – négociants, Milites – militaires, Honestiores – patriciens, Humiliores – plébéiens. L'Empereur est le Représentant de Dieu sur Terre, et dispose en conséquence d'un pouvoir en théorie absolu et illimité. Il est ainsi interdit de le regarder dans les yeux tant que celui-ci ne vous l'a pas autorisé, et la procrastination est de mise en sa présence. En tant que représentant de Dieu sur Terre, il nomme le Patriarche de Conspantinotle, chef de l'Eglise khrestienne cathodoxe. Pour l'appuyer il dispose d'une immense et complexe bureaucratie centralisée (avec de nombreuses charges à pourvoir, dont la plupart son surtout honorifiques) qui toute entière ne dépend que de lui dans tous les sens du terme... Celle-ci est au départ d'une législation qui de droit écrit, teinté d'un certain humanisme religieux, mais qui se révèle avant tout autoritaire, moraliste, et plus souvent encore pragmatique. Cependant, la plupart du temps, cette même bureaucratie pour rendre la justice se base le plus souvent sur une jurisprudence et des Novelles édictées il y a près de huit siècles. Les aristocrates proches du pouvoir, et tous les ambitieux de quelque rang se disputent les faveurs de l'Empereur ou se mettent à comploter contre lui lorsqu'ils n'ont aucune chance d'obtenir reconnaissance. Cette culture peut entraîner des révolutions de palais et changements de dynastie, qui sont à l'origine même du délitement de l'Empire. Afin de l'appuyer dans le gouvernement de l'Empire, l'Empereur dispose d'un Sénat, devenue au fil des siècles une simple assemblée consultative dont les membres sont nommés par le Kaysar lui-même. Néanmoins, son rôle reste primordial dans la reconnaissance du Basileus, puisque seule institution officielle, son peu d'empressement à reconnaître le nouveau souverain peut être interprétée comme un véritable rejet de celui-ci. Elle est ainsi chargée de présenter l'allégeance officielle du peuple à l'Empereur lorsque celui-ci accède au pouvoir. Il existe un petit conseil privé informel pour chaque souverain rassemblant le plus souvent ses proches, ses amis et hommes de confiance, les responsables de l'armée, de la justice, des finances, de l'administration de la cité, etc. afin de conseiller celui-ci. Ainsi, l'Empire est une véritable autocratie en théorie mais connaît des aspects « démocratiques » indéniables, le plus frappant étant la coutume de l'acclamation au balcon par le Peuple de Conspantinotle et l'armée rassemblés devant la Domus Thedoluae afin de saluer l'avènement du nouvel Empereur dans les jours qui suivent son accession au pouvoir.
• niveau extérieur : l'Empire est entouré de « barbares » : les Halawites, les Bougres, les Patzinaces et autres peuples aziates et les monarchies usurpatrices orthodiques. L'Office du Drôme pour les affaires étrangères et le renseignement (et notamment son célèbre « Bureau aux Barbares », et l'Office du Stratiotikôn pour les affaires militaires sont chargés de la défense de l'Empire. Mais du fait des troubles intérieurs, cet aspect a de plus en plus été négligé par les Basileus successifs. Autrefois, l'Empire entretenait une armée relativement nombreuse, constituée de volontaires ou mercenaires, avec une cavalerie cuirassée des plus performantes et des techniques de combats très efficaces. Mais aujourd'hui, assaillie de toutes parts, l'armée subit échec sur échec et se réduit à quelques vingt à trente mille hommes, mal équipés mais bien aguerris par des guerres de défense multiples. De même, son réseau de renseignement, autrefois très structuré avec de nombreux agents, a été laissé à l'abandon et est devenu d'une efficacité réduite. Malgré tout, cela n'empêche en rien les Bytanzins de se réclamer d'une grandeur passée et révolue, comme si celle-ci était toujours d'actualité.
• niveau social : les différentes classes sociales présentes à Bytance structurent les clivages politiques. Néanmoins, la société bytanzine n'est pas fermé et la possibilité d'ascension sociale reste parfaitement imaginable malgré l'existence de réelles classes sociales très différentes les unes des autres (militaires, aristocrates de l'administration, noblesse ancienne, riches commerçants, paysans, plébéiens de la capitale, etc.). L'Empire bytanzin aux premiers siècles à mise en place une structure éducative assez fournie, inchangée depuis, mais principalement réservée aux élites sociales et aristocratiques. Ainsi, il existe une grande Université à Conspantinotle dans le but de former les futures haut gradés et hauts fonctionnaires de l'Empire, bien qu'à ses débuts celle-ci pouvait accueillir quelques pauvres bénéficiant d'une bourse selon la générosité de l'Empereur. Néanmoins, on peut dire que la société bytanzine est une société fluide et il y a de nombreux cas d'ascension sociale fulgurante ou d'autodidactes réussissant à s'élever. Héritier de l'Empire émorain, Conspantinotle est une société de droit mais pas un État de droit. Empire très cathodoxe et de culture diocléenne, chacun a néanmoins droit à un statut. Ainsi, les Halawites et les khrestiens orthodiques ont des droits spécifiques à chacune de leur communauté notamment dans la protection de leurs biens, de leurs cultes ; les orthodiques ayant même la possibilité de servir l'État. La civilisation bytanzine est une civilisation brillante par l'éclat de sa culture dans les sciences, la littérature, les arts, la médecine, etc. Cependant celle-ci se révèle très ancienne et la culture bytanzine est en réalité une culture figée depuis six siècles. Celle-ci se perpétue depuis sans qu'il ne soit question à aucun moment de la remettre en cause. Et d'ailleurs, si les élites et quelques rares personnes du peuple sont cultivées, tous pauvres comme riches, incultes comme cultivés, sont d'une grande superstition religieuse. Conspantinotle est considéré comme une merveille architecturale de par ses innombrables, forums, fontaines, grandes voies pavées, palais, basiliques, églises, hippodrome, etc. Mais ceci n'est qu'une apparence. Car derrière cet apparat de richesse, principalement concentré au centre, se trouve en réalité autour une ville populeuse, sale, boueuse, sujette à incendies. Par ailleurs, l'Empereur peut mener quelques actions de charité afin de se concilier le Peuple, mais au fur et à mesure des années, les faiblesses du trésor ont réduit celles-ci (notamment du fait de thèmes de plus en plus en plus difficiles à contrôler et d'un Empire se réduisant progressivement), provoquant un climat de tensions sociales à Conspantinotle pouvant amener à l'émeute.
• niveau religieux : Bytance est la grande patrie du khrestianisme cathodoxe, et Conspantinotle le siège du Patriarche de l'Eglise, nommé par l'Empereur lui-même. Un schisme en 1001 a constitutionnellement séparé cette Église khrestienne cathodoxe de sa sœur rivale l'Eglise khrestienne apostolique et orthodique d'Emore. Depuis, la Cathodoxie vit de manière autonome et absolument indépendante d'Emore, sous l'autorité du Patriarche et des différentes Basileus qui se succèdent. Cependant, une querelles qui dure depuis plusieurs siècles et a été à l'origine d'une longue guerre civile au XIIème siècle empoisonne la vie religieuse : la querelle de la barbe entre Glabrodules et Pogonatiens, les uns défendant que Khrestos était glabre, les autres qu'il était aussi barbu qu'un halawite. Néanmoins, la religion est à l'essence même de l'Empire, un facteur d'unité essentiel des peuples vivant sous l'autorité du César bytanzin. Son apport à la science, à la culture – théologique notamment – et à la littérature, aux arts et à l'architecture (par la construction de splendides monastères ou églises) sont indéniables.
• niveau économique et commercial : la monnaie bytanzine, le Nomisma, (que seul l'Empereur est autorisé à frapper) est une référence dans l'ensemble du monde connu, jusque chez les Halawites du Califat et les Patzinaces. Selon la rhétorique officielle de l'Empire, Bytance est la nation la plus riche du monde, la plus prospère, la plus prestigieuse et est enviée par delà les terres connues. Sa richesse viendrait de son commerce, et notamment de son immense marine marchande et commerciale ainsi que des nombreuses routes commerciales qu'elle aurait ouverte et protégé par l'armée. Cependant, ceci vaut avant tout pour la capitale. En effet, le luxe et la splendeur de Conspantinotle proviennent de ces échanges avec les civilisations riches les plus éloignées. Mais tout cela n'a pas beaucoup évolué, tout reposant sur les épices, le bois, la soie, l'or, l'argent et le trafic des esclaves (qui peuvent fournir des excellents agents de l'administration avec les eunuques). Mais l'or notamment qui était à la base de sa puissance, car à la base de sa monnaie, et qui l'obligeait autrefois à employer des masses d'esclaves dans les mines et carrières et à mener des conquêtes pour trouver de nouvelles sources., vient à manquer. Dès lors, le commerce bytanzin et toute l'économie subit un irrémédiable déclin depuis deux siècles et le reflux de l'Empire. Et si Conspantinotle a maintenu son essor commercial et économique, ceci s'est fait au dépend des autres provinces de l'Empire, puisque celles-ci vivent dans un état de pauvreté sans nom, subissant une lourde ponction fiscale le plus souvent en nature et les razzias des barbares patzinaces, bougres et autres Halawites. D'ailleurs est régi fiscalement par un système de taxes assez lourd, ancien et complexe et très inégalitaire. La corruption est notamment de mise dans le prélèvement des impôts et ses lieux d'exercices favoris sont notamment sur les routes commerciales à l'entrée dans l'Empire. A l'époque de la grandeur de l'Empire, tous ces impôts étaient remis dans le système économique par les soldes allouées aux nombreux fonctionnaires (et qui étaient et restent bien payés) et des travaux publics (routes commerciales et militaires à paver, canaux et ports à creuser, rivières et fleuves à rendre navigables, embellissement de la capitale), notamment pour s'assurer que la capitale soit toujours bien ravitaillée et à bon prix. Mais dans les temps de troubles actuels (querelle religieuse, guerres civiles, révolutions de palais à répétition, défaites militaires, crise économique, épidémies, etc.), ceci a été abandonné alimentant la rancœur des provinces qui se détachent de plus en plus de tout sentiment d'appartenance à Bytance.

Qu'en pensez-vous donc, cette fois-ci ?

Je vous annonce aussi que je pense faire des propositions récapitulatives pour les barbares nous entourant.

Ton initiative est louable, mais je dois avouer être très perplexe.

En ce début de jeu, il ne faut pas trop complexifier l'univers bytanzin. Il doit aussi pouvoir se construire au fur et à mesure. D'autant plus que ces pays étrangers que tu décris se situent assez loin de Conspantinotle et du nombril des Bytanzins.

Même aux yeux de l'élite bytanzine, Daullards, Lignais et Castillanais se coagulent en un vaste ensemble barbare, tout juste bon à fournir des mercenaires à l'Autokrator.

Ces pays-là n'attirent pas spécialement l'attention du Centre du Monde, au contraire des Mornands, des différentes sortes d'Italiaques, des Halawites et des autres voisins immédiats.

Je comprends toutefois ton point de vue. Tu a une idée intéressante : peindre, entre autres choses, la différence entre Cathodoxes et Orthodiques. Mais cela déplace sensiblement le cadre du jeu. Ne voulions-nous pas nous concentrer sur le monde bytanzin?

Voilà ce que je propose : garder les trois "frontières" que nous avons actuellement, càd les Halawites, les Bougres et les Patzinaces (qu'on peut amalgamer sans problème avec le Khanat de Faucol), et y ajouter la concurrence "méditeranéenne", càd les Mornands et les Italiaques (ou Talins). Eventuellement, une petite Servie pourrait voir le jour.

Quant au reste de l'Occident, contentons-nous d'y référer dans le jeu, sans plus de détails.

Je vois. Mais je pensais aussi qu'il était essentiel de développer un peu l'univers de ce jeu. L'Empire bytanzin est un Empire au passé riche et à puissant. Dès lors il est logique qu'il ait des relations avec les plus puissantes nations oropéennes.

Maintenant à mon avis, c'est le mieux de rendre l'univers qui entoure le monde bytanzin le plus complexe possible afin de multiplier les possibilités de jeu. Il y a eu des sortes de "croisades" contre les Halawites et autres voisins paganistes, il faut donc expliquer la structure des Etats qui les ont aidé contre leurs ennemis. Il faut aussi expliciter les menaces que doit affronter l'Empire qui ne peuvent être que nombreuses.

Ensuite si je n'ai pas parlé de Servie, c'est que lorsque la Bulgarie existe il comprend la Serbie, donc les Bougres étant indépendants, la Servie ne peut l'être. Pour les Italiaques, j'aurai pu en parler, il est vrai, mais leure territoire est semblé être très complexe puisqu'ils sont soumis pour moitié au Saint-Empire et pour les reste sont divisés en multiples principautés et républiques.

Maintenant je peux parler aussi du Royaume mornand de Zizile. Et du Royaume de Castillanie qui lutte pour rendre son territoire indépendant.

Mais à mon avis pour ce qui est de nos voisins, mieux vaut complexifier les choses que de le rendre trop complexes. Après, rien ne nous empêche ne de faire que très peu jouer les Lignais, les Frangins, et autres Faucols du fait de leur distance par rapport à l'Empire.

En réalité, je me méfie énormément des backgrounds ultra-explicités. Ce qui m'a plu en Russlavie, c'était que le BG était non seulement très complexe, mais surtout mûri, engendré par des années de jeu. On y jouissait aussi d'une grande liberté : je pouvais à tout moment dévoiler une face cachée de l'histoire russlave, de sa littérature, ou faire référence à d'obscures événements passés pour justifier une action de mon personnage.

Je prends l'exemple du Jaton, qui était une composante quasi-essentielle de la politique étrangère russlave, mais qui n'a jamais été présenté ou un tant soit peu expliqué. Le Jaton et ses flottes menaçantes en Extrême-Orient existaient sans usurper l'énergie dédiée au développement de la Russlavie. (Et on y faisait pourtant énormément référence, avec l'apparition de consuls jatonnais, la condamnation du Jaton dans les discours électoraux, la présence fantôme de leur puissance militaire dans les plans de l'armée russlave, etc).

Citation :

Je vois. Mais je pensais aussi qu'il était essentiel de développer un peu l'univers de ce jeu. L'Empire bytanzin est un Empire au passé riche et à puissant. Dès lors il est logique qu'il ait des relations avec les plus puissantes nations oropéennes.

Maintenant à mon avis, c'est le mieux de rendre l'univers qui entoure le monde bytanzin le plus complexe possible afin de multiplier les possibilités de jeu. Il y a eu des sortes de "croisades" contre les Halawites et autres voisins paganistes, il faut donc expliquer la structure des Etats qui les ont aidé contre leurs ennemis. Il faut aussi expliciter les menaces que doit affronter l'Empire qui ne peuvent être que nombreuses.

Evidemment, je pense que tu m'as compris, je ne remets pas en cause la complexité du jeu. ;-)
Au contraire, je souhaite un jeu aux multiples facettes.

Ce qui me déplaît, c'est la volonté de vouloir tout expliquer. Ne voulions-nous pas créer une carte de style médiéval, avec beaucoup de zones inconnues, avec des indications comme "Hic sunt dracones"? "Ici la plaque microterrestre d'abîme dans le néant", etc?
Pourquoi l'Autokrator devrait-il connaître comme sa poche la lointaine Ligneterre alors qu'il croit dur comme fer à l'existance du Royaume du Presbyter Jeanjôres?

Quant aux croisades passées, ce n'est aucunement un gage de connaissance de la structure étatique des pays d'origines des Croisés. Les véritables Byzantins n'étaient-ils pas extrêmement surpris par l'arrivée soudaine d'armées croisées sur leurs terres, eux qui n'avaient demandé au pape que des petits contingents de mercenaires? L'incompréhension était totale du côté byzantin, puisqu'ils voyaient dans ces armées croisées des peuplades entières et firent un peu vite le rapprochement avec la période des invasions barbares, la Völkerwanderung, etc.

Citation :

Ensuite si je n'ai pas parlé de Servie, c'est que lorsque la Bulgarie existe il comprend la Serbie, donc les Bougres étant indépendants, la Servie ne peut l'être. Pour les Italiaques, j'aurai pu en parler, il est vrai, mais leure territoire est semblé être très complexe puisqu'ils sont soumis pour moitié au Saint-Empire et pour les reste sont divisés en multiples principautés et républiques.

Maintenant je peux parler aussi du Royaume mornand de Zizile. Et du Royaume de Castillanie qui lutte pour rendre son territoire indépendant.

Bon, la distortion nous permet de créer une Servie parallèlement aux Bougres. Le Micromonde n'est pas le Monde, justement.

Et puis, il faut voir les priorités aussi. Alors que les Mornands et les Italiaques ont une influence directe sur Bytance, avec leur mercenariat, leur concurrence commerciale et même leur menace militaire, la Ligneterre et d'autres échappent complètement au jeu d'influence régional, non?

Quel intérêt pour Bytance d'expliciter complètement un SERG alors qu'il nous faut des Vénitiens, des Pisans, des Génois et des Normands pour pimenter le jeu?

Et à quoi bon dévoiler déjà maintenant les moeurs des peuplades sauvages de l'Orient lointain, alors que nous pourrions y envoyer des missionnaires et des explorateurs, à la recherche de Jeanjôres, des Amazones et du Cathay ? ;-)

Je vois.

Tant pis alors.

Je suis d'accord avec Olybrios... Laissons une pafrt de mystère à tout cela...

Et puis, comme j'ai déjà pu le dire en Russlavie et ailleurs, ne soyons pas bornés au développement historique de la nation ou culture qui nous servent d'exemple... Laissons une bonne et grande part d'imaginaire et d'invention totale... Inventons des noms de nations et de peuples, au lieu de dévoyer un mot existant en intervertissant deux syllabes. CRÉEONS.

Personnellement je crois que seule la spontanéité qu'énonce KPL permet à un jeu de se développer et de durer avec plaisir ;o)

Michelangelo ! Où en est la carte?

Est-elle peinte, est-elle dessinée? :-P

J'espère que le délais sera plus court qu'avec la chapelle Sixtine !

Je suisen train de tailler les tesselles qui seront ensuite trempées dans l'or pour certaines ;o)

Euh, sérieusement j'ai encore beaucoup de taf et juste une soirée libre ce soir... Je m'y mets demain et jeudi ;o)

Pas de soucis, l'artiste ! ;-)